
La gestion de la douleur chez les personnes âgées représente un défi majeur pour les professionnels de santé. Avec l’avancée en âge, des modifications physiologiques surviennent dans l’organisme et influencent l’absorption, la distribution et l’élimination des médicaments. Ainsi, lors de la prise d’un antidouleur à dose thérapeutique, en particulier chez les seniors, l’ajustement de la posologie est indispensable pour réduire le risque d’effets indésirables.
Cet article présente les précautions, les posologies adaptées et les recommandations pour les principaux antidouleurs utilisés chez les personnes âgées.
Plusieurs changements physiologiques apparaissent avec l’âge :
Baisse de la fonction rénale, ralentissant l’élimination de nombreux médicaments
Métabolisme hépatique altéré, rendant certains produits plus toxiques
Polypharmacie fréquente → risque accru d’interactions médicamenteuses
Sensibilité augmentée aux effets indésirables : confusion, sédation, constipation, risque de chutes accru
Ces facteurs imposent un ajustement rigoureux des doses par le médecin, en respectant la règle « start low – go slow » (commencer bas, aller lentement).
Souvent le traitement de premier choix, bien toléré par la majorité des patients
Ne pas dépasser 3 g par jour chez les personnes âgées afin d’éviter l’hépatotoxicité
À éviter ou à utiliser avec prudence chez les patients à risque d’ulcères, d’hémorragies ou de toxicité rénale
Si l’usage est indispensable, une thérapie de prévention doit être associée
Opioïde faible, souvent combiné au paracétamol
Provoque une constipation sévère et peut induire une confusion
Utilisation avec précaution en cas d’insuffisance rénale ou respiratoire
Indiqué dans les douleurs modérées à sévères
Effets variables selon l’âge :
Somnolence, nausées, vertiges
Risque accru de chutes
Doses réduites en cas d’insuffisance rénale
Oxycodone 40 mg Indiqué pour les douleurs chroniques sévères, notamment cancéreuses
Dose maximale habituelle : 80–120 mg par jour selon l’état clinique
Chez les seniors, de meilleures réponses sont obtenues avec 20 mg trois fois par jour
Une surveillance rapprochée est nécessaire pour prévenir la dépression respiratoire
Évaluation régulière de la douleur avec des échelles adaptées aux seniors (verbale simple)
Privilégier les options les plus sécuritaires (paracétamol, traitements locaux)
Ajuster la posologie en fonction de la fonction rénale et hépatique
Se méfier de l’automédication : rien n’est bénin chez une personne âgée
Associer aux approches non médicamenteuses : kinésithérapie, relaxation, chaleur/froid
Il est possible d’acheter des antidouleurs en ligne en France, y compris pour les seniors :
Les opioïdes (tramadol, codéine, oxycodone) nécessitent obligatoirement une ordonnance médicale
Certains antidouleurs simples (paracétamol, ibuprofène à faible dose) sont disponibles sans prescription
Toujours vérifier que la pharmacie est bien enregistrée auprès des autorités compétentes
Constipation avec les opioïdes → mise en place systématique d’un laxatif
Confusion et chutes → effets neurologiques, notamment avec le tramadol ou la codéine
Interactions médicamenteuses → fréquentes avec les anticoagulants, hypotenseurs, antidépresseurs
Dépression respiratoire → particulièrement dangereuse avec l’oxycodone, surtout en association avec les benzodiazépines
La prescription d’antidouleurs chez les personnes âgées doit rester limitée et étroitement contrôlée.
Le paracétamol demeure le traitement de première intention.
Les opioïdes (codéine, tramadol, oxycodone) doivent être réservés aux douleurs sévères, pour des durées limitées et exclusivement sous prescription médicale.
L’objectif principal reste de trouver le juste équilibre entre soulagement de la douleur et sécurité du patient.
Le paracétamol à faibles doses.
Oui, à faibles doses (moins de 60 mg par jour). Toutefois, il faut rester vigilant en raison de ses effets secondaires majeurs : constipation sévère, douleurs gastriques, somnolence.
Ses effets indésirables sont fréquents : vertiges, somnolence, confusion, risque accru de chutes.
Théoriquement entre 80–120 mg/jour, mais en pratique, la posologie la plus faible doit être privilégiée puis ajustée progressivement selon l’état clinique.
Non, une prescription médicale est indispensable pour obtenir ces médicaments. Les antidouleurs simples sans ordonnance sont disponibles, mais uniquement pour des traitements courts et limités.